2011-09-17
"Desencontros" na União Europeia
LA TAXE SUR LES TRANSACTIONS FINANCIÈRES EN QUESTION
Le sujet est source de discorde au sein de l'Europe même, puisque la France et l'Allemagne y sont favorables alors que les Britanniques, inquiets pour l'avenir de la City de Londres, s'y opposent. "Il y a des divisions considérables à ce sujet", a reconnu le ministre des finances polonais Jacek Rostowski, expliquant que de nombreux Etats craignent qu'une taxe sur les transactions financières circonscrite à l'Union européenne "aboutisse purement et simplement à ce que les transactions se déplacent hors de la zone".
Le ministre des finances belge, Didier Reynders, a défendu samedi à Wroclaw cette taxe qui serait un outil "important, non seulement pour financer le budget (européen) mais pour stabiliser les flux des marchés financiers". A défaut de pouvoir mettre en place la mesure au niveau mondial, "nous le ferons dans l'Union européenne, et si c'est impossible, dans la zone euro", a affirmé, volontariste, le ministre.
"C'est une question techniquement simple, économiquement supportable par le secteur financier, financièrement productive et politiquement juste", a plaidé de son côté le commissaire européen aux services financiers, Michel Barnier. Une proposition émanant de Bruxelles doit justement voir le jour "dans quelques semaines", a-t-il précisé. La réunion des ministres européens, entamée jeudi soir, s'est achevée samedi sur fond de protestation contre l'austérité en Europe.
Le Monde 17.09.2011