2012-05-25
Pour en finir avec les prétentions des économistes en matière d’anticipation de la crise
HUMEUR
“La question de l’Euro” n’est pas une question économique, pas plus d’ailleurs que la crise systémique globale actuelle. Ce sont des phénomènes complexes impliquant géopolitique, politique, phénomènes sociaux, financiers ... et également économiques (mais certainement pas pour plus de 20% de ces causes
fondamentales). L’approche “économiste” est donc aveugle à 80% au moins aux causes de la crise.
Par sa nature pluridisciplinaire et son ancrage dans la prise de décision politique, la méthode d’anticipation politique a jusqu’à présent démontré une très bonne capacité prédictive, au contraire des économistes qui n’ont pas vu venir la crise, ni anticipé son évolution.
Sans compter que l’économie n’est pas une science, mais une technique. Les théories économiques sont toutes fondées sur des hypothèses idéologiques. généralement non explicitées. qui maquillent en fait des “visions du monde” sous couvert d’approche “scientifique”.
Pour en revenir à l’Euro, c’était jusqu’à présent une monnaie sans patrie... ce qui la rendait vulnérable puisqu’une monnaie est d’abord le produit d’une volonté politique. Avec l’émergence de l’Euroland, la devise européenne se trouve enfin dotée d’une base politique (et donc progressivement fiscale, financière, régulatrice,...) qui était son handicap majeur.
Par ailleurs, contrairement aux attentes anglo-saxonnes, loin de se disloquer, la zone Euro fait preuve d’une volonté farouche de s’adapter.
Le reste sera écrit par les années à venir ; mais comme nous le disons dans le GEAB N°60, quand on a la puissance économique, financière, commerciale, démographique de l’Europe, c’est ensuite la volonté qui fait la différence.
Dans cette crise d’ampleur historique, les analyses des économistes n’ont donc pratiquement aucun intérêt. D’ailleurs, reprenez leurs déclarations depuis 2006 ... et vous verrez : c’est édifiant !